Le Président du Faso, Roch Kaboré, a reçu en audience le jeudi 12 mars 2021, une délégation de l’Ordre des notaires du Burkina et l’Association des cimentiers du Burkina Faso. Ils ont échangé autour des activités des structures et des difficultés rencontrées par chacune. "Nous sommes venus témoigner au chef de l’État, notre disponibilité à accompagner le gouvernement dans la consolidation de la paix et la cohésion sociale", a laissé entendre Me Soumaïla Dakuo, président de l’Ordre des notaires du Burkina Faso. À l’en croire, le notaire est un juge de la paix et un acteur incontournable dans la prévention des conflits. C’est à ce titre qu’ils sont de plus en plus sollicités dans toutes les matières où les parties veulent prévenir les différends. Ainsi, ils sont venus réaffirmer leur disponibilité à accompagner le gouvernement dans son processus de réhabilitation de la paix et la cohésion sociale. Me Soumaïla Dakuo de l’Ordre des notaires du Burkina Ce fut l’occasion pour l’ordre de présenter quelques préoccupations notamment celle liée au foncier et comment le notaire peut apporter sa contribution en termes de prévention des conflits fonciers. Il ressort aussi des échanges la nécessité de renforcer le nombre des notaires à travers le recrutement. À ce niveau la structure s’est engagée à y remédier. L’Ordre des notaires est composé de 37 notaires, dont 28 à Ouagadougou et 9 à Bobo Dioulasso. Parmi les 37 notaires il y a 19 hommes et 18 femmes. Du côté de l’Association des cimentiers du Burkina, il était question selon le président Hyppolite Guinguéré de venir faire le point de l’industrie du ciment au Burkina Faso. Selon lui, depuis 2014 le Burkina compte six cimenteries dont quatre à Ouagadougou, deux à Bobo. Une autre est en construction et sera opérationnelle en 2022. Ainsi, il a été question de faire le point notamment au niveau de la surproduction et d’autres difficultés rencontrées au niveau sous-régional et local. "Nous sommes l’industrie lourde, l’industrie qui crée du travail. Sur les six cimenteries, il y a plus de 15 000 personnes qui travaillent ", a-t-il déclaré tout en indiquant que les élèves qui sont actuellement en formation dans les lycées scientifiques du Burkina sont, pour la majorité, destinés à travailler dans leur structure. La question sur les importations a aussi été évoquée notamment, l’importation de la matière première, le clinker. À ce sujet, Hyppolite Guinguéré a laissé entendre qu’il existe des difficultés pour le transport de cette substance. Les six cimenteries produisent 6 700 milles tonnes par an, pourtant la demande au niveau du Burkina Faso est de trois millions. Concernant le coût du ciment par rapport aux autres pays, il a précisé qu’avec l’arrivée des trois premières cimenteries, le prix du ciment a baissé de 30% depuis 2014. Mais depuis l’arrivée du ministre de l’Industrie et du Commerce, le prix à baissé. Hyppolyte Guinguéré, président de l’association des cimentiers du Burkina Le ciment le plus vendu au Burkina qu’on appelle CPG 45 est vendu à 100 000 FCFA la tonne où moins que cela. Mais dans les pays côtiers où ils ont le port et la matière première, ce même ciment est vendu à environ 70 000 FCFA. "Nous sommes un pays enclavé et nos camions font 1000 km vide pour aller dans les ports et 1000 km pour aller chercher la matière première. C’est ce transport là qui est évalué à 30 000 FCFA qui fait qu’aujourd’hui nous sommes sur la barre de 100 000 FCFA ", a-t-il confié tout en insistant sur l’effort fait par les cimenteries pour soulager les populations. Pour sa part, le ministre en charge de l’Industrie et du Commerce, Harouna Kaboré, a salué l’ensemble des investisseurs qui s’engage dans le domaine du ciment. " Sur les préoccupations soulevées, il y a un travail qui est en train d’être fait au niveau du département et des ministères partenaires. Et nous sommes très heureux qu’ils aient pu rencontrer le chef de l’État pour présenter leur association. Et ils ont reçu une oreille attentive auprès du président qui a donné des instructions pour poursuivre toutes les discussions afin d’améliorer le service" a fait savoir le ministre Kaboré. Judith SANOU LeFaso.net.

"Nous sommes venus témoigner au chef de l’État, notre disponibilité à accompagner le gouvernement dans la consolidation de la paix et la cohésion sociale", a laissé entendre Me Soumaïla Dakuo, président de l’Ordre des notaires du Burkina Faso. À l’en croire, le notaire est un juge de la paix et un acteur incontournable dans la prévention des conflits. C’est à ce titre qu’ils sont de plus en plus sollicités dans toutes les matières où les parties veulent prévenir les différends. Ainsi, ils sont venus réaffirmer leur disponibilité à accompagner le gouvernement dans son processus de réhabilitation de la paix et la cohésion sociale.

Me Soumaïla Dakuo de l’Ordre des notaires du Burkina

Ce fut l’occasion pour l’ordre de présenter quelques préoccupations notamment celle liée au foncier et comment le notaire peut apporter sa contribution en termes de prévention des conflits fonciers. Il ressort aussi des échanges la nécessité de renforcer le nombre des notaires à travers le recrutement. À ce niveau la structure s’est engagée à y remédier. L’Ordre des notaires est composé de 37 notaires, dont 28 à Ouagadougou et 9 à Bobo Dioulasso. Parmi les 37 notaires il y a 19 hommes et 18 femmes.

Du côté de l’Association des cimentiers du Burkina, il était question selon le président Hyppolite Guinguéré de venir faire le point de l’industrie du ciment au Burkina Faso. Selon lui, depuis 2014 le Burkina compte six cimenteries dont quatre à Ouagadougou, deux à Bobo. Une autre est en construction et sera opérationnelle en 2022. Ainsi, il a été question de faire le point notamment au niveau de la surproduction et d’autres difficultés rencontrées au niveau sous-régional et local.

"Nous sommes l’industrie lourde, l’industrie qui crée du travail. Sur les six cimenteries, il y a plus de 15 000 personnes qui travaillent ", a-t-il déclaré tout en indiquant que les élèves qui sont actuellement en formation dans les lycées scientifiques du Burkina sont, pour la majorité, destinés à travailler dans leur structure.

La question sur les importations a aussi été évoquée notamment, l’importation de la matière première, le clinker. À ce sujet, Hyppolite Guinguéré a laissé entendre qu’il existe des difficultés pour le transport de cette substance. Les six cimenteries produisent 6 700 milles tonnes par an, pourtant la demande au niveau du Burkina Faso est de trois millions. Concernant le coût du ciment par rapport aux autres pays, il a précisé qu’avec l’arrivée des trois premières cimenteries, le prix du ciment a baissé de 30% depuis 2014. Mais depuis l’arrivée du ministre de l’Industrie et du Commerce, le prix à baissé.

Hyppolyte Guinguéré, président de l’association des cimentiers du Burkina

Le ciment le plus vendu au Burkina qu’on appelle CPG 45 est vendu à 100 000 FCFA la tonne où moins que cela. Mais dans les pays côtiers où ils ont le port et la matière première, ce même ciment est vendu à environ 70 000 FCFA. "Nous sommes un pays enclavé et nos camions font 1000 km vide pour aller dans les ports et 1000 km pour aller chercher la matière première. C’est ce transport là qui est évalué à 30 000 FCFA qui fait qu’aujourd’hui nous sommes sur la barre de 100 000 FCFA ", a-t-il confié tout en insistant sur l’effort fait par les cimenteries pour soulager les populations.

Pour sa part, le ministre en charge de l’Industrie et du Commerce, Harouna Kaboré, a salué l’ensemble des investisseurs qui s’engage dans le domaine du ciment. " Sur les préoccupations soulevées, il y a un travail qui est en train d’être fait au niveau du département et des ministères partenaires. Et nous sommes très heureux qu’ils aient pu rencontrer le chef de l’État pour présenter leur association. Et ils ont reçu une oreille attentive auprès du président qui a donné des instructions pour poursuivre toutes les discussions afin d’améliorer le service" a fait savoir le ministre Kaboré.

Judith SANOU

LeFaso.net.


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