LE PROGRAMME D’APPUI A LA GESTION PUBLIQUE ET AUX STATISTIQUES (PAGPS) IMPLANTE AU BURKINA FASO DEPUIS PRES DE QUATRE ANS, A LA FAVEUR D’UN FINANCEMENT DE L’UNION EUROPEENNE (EU) EST ARRIVE A SON TERME. C’EST A CE TITRE QUE LES RESPONSABLES DU PROGRAMME ONT TENU UNE RENCONTRE DE PRESENTATION ET D’ECHANGES POUR COMMUNIQUER SUR LES ACQUIS ET EXPOSER EVENTUELLEMENT LES PERSPECTIVES. TOUT CELA AFIN D’INFORMER L’OPINION PUBLIQUE, L’UNION EUROPEENNE ET LES AUTRES PARTENAIRES. C’ETAIT CE MARDI 7 JUIN 2022, A OUAGADOUGOU.

Le Programme d’Appui à la Gestion Publique et aux Statistiques (PAGPS) a été lancé en 2017 et rendu effectif à partir du 12 décembre 2017. L’objectif général assigné au programme était d’améliorer l’efficacité des politiques publiques et la gestion des moyens de l’Etat, à travers la promotion d’une gestion saine des finances publiques et le renforcement du système statistique national.

Au terme de ces quatre années, le programme a engrangé des acquis « fort appréciable » tant sur le volet finance publique que sur le volet statistique. « Il s’agit notamment de l’amélioration de la mobilisation des recettes fiscales et non fiscales, de la mise en œuvre des réformes des finances publiques ainsi que de la diversification et de l’intensification de la production statistique », a indiqué Abel Seglaro Somé, ministre en charge de l’économie nationale.

Toujours dans le même état d’esprit, Aïssata Sané, coordonnatrice du programme, a expliqué que celui-ci a permis de contribuer à l’élaboration et la diffusion de statistiques de qualité en renforçant le système statistique national et le système des prévisions. Outre cela, il a permis le renforcement du contrôle citoyen et de la redevabilité au niveau local.

Toutefois, malgré les acquis non négligeable, elle a déploré des manquements qui ont entaché le bon déroulé des activités des programmes. « Les difficultés au démarrage du programme et le contexte sécuritaire, social et sanitaire peu favorable à sa mise en œuvre ont retardé et empêché la réalisation de certaines activités.  Au regard de ces difficultés, certains objectifs du programme sont restés non atteints », a fait savoir Aïssata Sané.

D’un coût global de 10,650 milliards de Francs CFA, la mise en œuvre a été effective grâce à l’appui financier de l’Union Européenne. A cet effet, Wolfram Vetter, ambassadeur de l’Union européenne (UE), a rappelé avoir délivré une part non négligeable de sa coopération directe au Burkina Faso sous forme d’appui budgétaire.

« J’ai été heureux d’apprendre que les efforts conjugués des différents partenaires ont permis au Burkina d’atteindre un taux de recouvrement de plus 105% en 2021 », s’est-il réjoui.

Par ailleurs, il a réaffirmé l’engagement de l’Union européenne à poursuivre son soutien au gouvernement du Burkina Faso, pour le renforcement de la gestion publique entrant dans le cadre du Programme Indicatif Multi annuel (PIM 2021 – 2027).

« Un nouveau programme d’appui budgétaire a été approuvé en décembre dernier. Des actions spécifiques sous formes d’appui complémentaire sont envisagées dans les domaines de la lutte contre la corruption et la lutte contre le blanchiment de capitaux; les finances publiques, la fiscalité, le contrôle externe des finances publiques et le renforcement des capacités statistiques.

 Nous comptons sur le nouveau Gouvernement, pour qu’un programme crédible de réformes, en lien avec l’agenda de la Transition permette d’opérationnaliser ce programme d’appui budgétaire dans les meilleurs délais », a fait espérer Wolfram Vetter.

Aminata Catherine SANOU

 

Burkina 24


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