La directrice générale du Fonds d’appui aux activités rémunératrices des femmes (FAARF), Dr Dorcas Tiendrébéogo, a animé le vendredi 14 mai 2021 une conférence de presse sur la gestion des dossiers issus du Fonds de relance économique Covid-19. Objectif, informer le public, en particulier les femmes, sur le mécanisme de traitement desdits dossiers afin d’atteindre l’objectif assigné au Fonds

Ce sont au total 20 342 femmes des 45 provinces du Burkina Faso qui ont bénéficié des crédits du Fonds de relance économique (FRE-Covid-19) pour le compte du Fonds d’appui aux activités rémunératrices des femmes (FAARF). L’annonce a été faite par Dr Dorcas Tiendrébéogo, directrice générale du FAARF, au cours d’une rencontre avec les hommes et femmes de médias. D’un montant de cinq milliards de FCFA, ces crédits ont été alloués à ces femmes dans le cadre du Fonds de relance économique Covid-19 (FRE-Covid-19).

Ce fonds a été initié par le gouvernement pour soutenir les entreprises à faire face à la crise du Covid-19 qui a impacté le secteur économique. Composé d’une enveloppe de 20 milliards de FCFA, ce fonds a été mis à la disposition des Fonds nationaux de Financement (FNF) sur une période de deux ans (2020-2021). Selon la directrice générale, il s’agissait à leur niveau de faciliter le financement des femmes dont les activités ont été impactées par le Covid-19.

Dr Dorcas Tiendrébéogo, directrice générale du FAARF

Ainsi, trois grandes étapes ont marqué l’octroi de ces crédits. Il s’agit essentiellement des actions d’information et de sensibilisation sur le FRE-Covid-19, les actions de préparation pour les retraits et les dépôts des fiches dans les 13 régions, et enfin la réception, l’analyse et le traitement des demandes de crédits des 13 régions. Ces actions ont été menées en synergie avec les directeurs régionaux en charge de la femme.

A l’issue des tournées d’information, le FAARF a collecté 32 040 demandes de financement. A la fin des travaux de sélection, 20 342 dossiers de toutes les provinces du Burkina ont été retenus pour un montant global de 4 750 000 000 FCFA. Parmi les dossiers retenus on note 2397 bénéficiaires issus des marchés et yaars et financés à hauteur de 687 675 000 FCFA ; 137 personnes vivant avec un handicap pour 46 405 000FCFA. Quant au secteur d’activités du commerce, il a été financé à hauteur de 2 652 140 000 FCFA au profit de 4297 bénéficiaires.

Etait éligible à ce fonds de relance la personne physique, morale ou une organisation reconnue officiellement et exerçant dans les secteurs impactés jugés prioritaires ; prouver que son activité a été impactée négativement par le Covid-19 ; ne pas être déjà bénéficiaire d’un accompagnement financier dans le cadre du FRE-Covid-19, notamment auprès des banques, fonds nationaux et établissements financiers ; être promotrice de nouveaux projets rentrant dans le cadre de la revitalisation de l’économie post Covid-19.

Les hommes de médias présents

Crédits à taux d’intérêt de 3,5%

En outre, conformément à la convention de mise en œuvre de FRE Covid-19, ces micro-crédits ont été octroyés aux femmes à un taux d’intérêt de 3,5% comparativement aux crédits ordinaires dont le taux d’intérêt est de 10%. La durée de remboursement est de 6 à 24 mois comparativement à des conditions de remboursement annuelles.

A en croire, Dr Dorcas Tiendrébéogo, les listes finales des bénéficiaires seront affichées dans les différentes Directions régionales ou provinciales de la Femme, de la Solidarité nationale, de la Famille et de l’Action humanitaire ; les lieux publics au niveau de chaque province. Pour la province du Kadiogo, les listes seront affichées à la Direction provinciale de la Femme, de la Solidarité nationale, de la Famille et de l’Action humanitaire sise à la Patte d’oie ; au Palais de la culture Jean Pierre Guingané ; le Stade du 4-août ; le Stade municipal, et le Musée national. Ce fut l’occasion pour la directrice générale de féliciter les bénéficiaires et de les appeler à la vigilance face au développement des nouvelles techniques d’arnaque et a précisé que le FAARF ne demande aucune garantie financière pour l’octroi de crédit.

Judith Sanou

 

Lefaso.net


Partager