Abidjan vient d’émettre un Euro-obligation ou encore « Eurobond » de 850 millions d’euros au taux de 4,3%. Selon les spécialistes ce taux record est la confirmation de la crédibilité de l’économie ivoirienne vis-à-vis des investisseurs. Ce nouvel « Eurobond » est le second du genre en deux mois après une première émission qui avait permis à la Côte d’Ivoire de lever 1 milliard d’euros.

En novembre 2020, la première émission d’eurobond avait été soumise à un taux de 5% déjà jugé record à cette époque avec des intentions de souscriptions cinq fois supérieures aux attentes. Ce nouvel eurobond avec 4.3% de taux d’intérêts est le plus bas taux d’un emprunt fait par la Côte d‘Ivoire sur les marchés internationaux et, signe de l’attractivité des émissions obligataires ivoiriennes. Les intentions de souscriptions ont atteint 2,9 milliards d’euros soit trois fois plus qu’attendu par Abidjan.  

« C’est pour profiter de ces conditions favorables que nous avons rouvert cette émission pour pouvoir capter l’appétit des investisseurs vis-à-vis de la Côte d’Ivoire. 2020. Vous savez que le Covid est venu, le marché était un peu atone, tout le monde était en attente. Donc, nous avons pris le risque d’aller sur le marché parce que nous savions effectivement que la Côte d’Ivoire avait des atouts. Et cette émission que nous venons de faire, au mois de février, avec des résultats inédits nous rassure également sur la perception des investisseurs », a rapporté Adama Coulibaly, le ministre ivoirien de l’Économie et des finances qui en explique l’usage: « Cette émission qu’on a faite cette année, c’est pour financer exclusivement le budget, comparativement, l’opération qui a été menée en novembre 2020, qui était une opération technique de rachat d’échéance pour rallonger la maturité des prêts ».

Le budget 2021 de la Côte d’Ivoire est estimé à 8 400 milliards de francs CFA.

Parlant d’attractivité, la Côte d’Ivoire bénéficie d’indicateurs macro-économiques qui attirent toujours les investisseurs avec une croissance économique de plus de 7% en moyenne, ces sept dernières années, et qui s’est maintenue à 1,8%, en 2020, malgré le contexte sanitaire global marqué par la Covid-19.

Kouamé L.-Ph. Arnaud KOUAKOU

Correspondant de Burkina24 en Côte d’Ivoire


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