Investir au Burkina : La protection des actionnaires minoritaires préoccupe l’Agence burkinabè des investissements
Pour améliorer le climat des affaires au Burkina, l’Agence Agence burkinabè des investissements a initié un atelier le 17 novembre 2020 à Koudougou, Centre-Ouest. La rencontre s’est focalisée sur la sensibilisation des différents acteurs économiques sur la protection des actionnaires minoritaires.
L’atelier, qui s’inscrit dans le cadre d’une série d’ateliers de l’année 2020 prévus à Koudougou, Ouagadougou et Bobo Dioulasso, se tient sous la houlette du ministère du Commerce et de l’Industrie du Burkina à travers l’Agence burkinabè des investissements (ABI) et l’accompagnement technique du ministère de la Justice à travers l’organisation pour l’harmonisation en Afrique du droit des affaires (SP/CONAHADA). Il a été rendu possible grâce à l’appui financier de la Banque mondiale à travers le projet pôle de croissance de Bagré.
Ils sont environ une soixantaine de participants issus des milieux d’affaires, des sociétés commerciales, des coopératives et des établissements financiers à être outillés sur la protection des actionnaires minoritaires
Les organisateurs sont convaincus de l’importance d’améliorer le climat des affaires afin de mieux permettre aux différents actionnaires de mieux mener à bien leurs activités. Selon le directeur régional du Commerce du Centre-Ouest, Christophe Nonguierma, plusieurs reforment ont été mises en œuvre pour le commerce. Il est aussi persuadé que le développement économique ne peut se faire sans le secteur privé car, précise-t-il, c’est le moteur de la croissance qui crée le plus d’emplois.
D’où la nécessité, pour lui, de mettre en place tout un dispositif qui permettra de protéger les investisseurs et surtout les minoritaires. « C’est à cela que l’on pourra compter sur un secteur privé prospère qui pourra lever le problème lié au chômage et qui pourra booster le développement économique à travers la compétitivité de ses entreprises. » a-t-il ajouté.
« Nous avons au niveau de notre pays de potentiels investisseurs qui sont à même d’apporter une contribution très importante au développement économique et social de notre pays. » a reconnu pour sa part Huguette Bama / Ouilli, directrice générale de l’ABI.
Huguette Bama / Ouilli, directrice générale de l’ABI
Connaitre les instruments et mécanismes qui existent
Cependant, pour créer des entreprises, les gens ont souvent besoin de s’associer à des partenaires. Ceux-ci pouvant être des locaux ou des étrangers. Mais il importe que les gens puissent connaitre les instruments et mécanismes qui existent, surtout pour la protection de l’actionnaire minoritaire. C’est à ce niveau que l’expertise de du Pr Toé Souleymane, agrégé en droit privé est capitale pour la soixantaine de participants issus des milieux des affaires, des sociétés commerciales, des coopératives et des établissements financiers et bancaires. Le professeur en droit privé à l’Université Thomas Sankara a édifié les participants sur le droit OHADA qui a un ensemble de mécanismes juridiques qui pourront leur permettre d’avoir un droit de regard sur la gestion de la société par les dirigeants et de se prémunir contre certaines décisions abusives et majoritaires.
Pr Toé Souleymane, agrégé en droit privé
L’Agence burkinabè des investissements est la structure nationale de la promotion des investissements. Ses missions sont entre autres, de promouvoir les investissements directs nationaux de l’étranger, faciliter les investissements, assister et suivre les investisseurs et assurer la veille sur l’environnement des investissements.
Prince Omar
Lefaso.net
19/11/2020
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