LE SECRETARIAT PERMANENT DE L’INITIATIVE POUR LA TRANSPARENCE DANS LES INDUSTRIES EXTRACTIVES AU BURKINA FASO (SP/ITIE-BF) A PRESENTE LE RAPPORT 2020, CE MARDI 26 JUILLET 2022 A OUAGADOUGOU

Après le 11e rapport, le Secrétariat permanent de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives au Burkina Faso (SP/ITIE-BF) présente le 12e, exercice 2020.
En 2020, les industries extractives au Burkina ont généré 291,70 milliards FCFA, contre 160,16 milliards en 2019, soit une augmentation de 82,13%. C’est l’une des informations principales de ce rapport.

Selon Lamoussa Barthélémy Ouédraogo, chef du département de mise en œuvre des normes, sur les 291,70 milliards FCFA, le Trésor public a reçu 237,31 milliards FCFA et le reste est rentré dans le cadre des paiements sociaux.

Une économie fragile

Selon le rapport, la production des industries extractives en 2020 a contribué à 14,30% (237,31 milliards FCFA) des recettes de l’État et 16,2% (1637,79 milliards FCFA) du PIB (Produit intérieur brut). La contribution à l’emploi (y compris l’artisanat) est de 51 631 employés.

La contribution aux recettes d’exportation est 2340,72 milliards FCFA, soit 83,90%. Pour le président de la Chambre des mines du Burkina (CMB), Adama Soro, ce chiffre montre l’importance du secteur minier mais aussi la fragilité de l’économie burkinabè qui dépend beaucoup des industries extractives.

En 2020, la production de l’or est de 63,01 tonnes ; le zinc de 152 530,18 tonnes ; l’argent de 10,01 tonnes et les carrières de 1 221 223,92 m3.
Pour l’exercice 2020, ce sont 17 entreprises minières qui ont été prises en compte pour la rédaction de ce rapport. Pour qu’une entreprise soit enregistrée, elle doit payer au moins 800 millions FCFA à l’État. Les trois meilleures entreprises qui ont contribué sont : Essakane Iamgold, Endeavour mining Houndé et SEMAFO BF.

Un mécanisme pour la population

Le rapport ITIE 2020 a concerné la période du 1er janvier au 31 décembre 2020. Après son adoption le 16 février 2022, ce rapport est publié en juin.
La publication périodique du rapport ITIE-BF répond à un devoir de redevabilité, a rappelé le président du comité de pilotage de l’ITIE-BF, Nicolas Kobiané.
Dans son intervention, le SP/ITIE-BF, Abel Kalmogo, a fait remarquer que sa structure est un mécanisme de collecte d’informations destinées aux populations et aux médias. Il ne s’agit pas pour l’ITIE-BF de manipuler les données pour d’autres, a-t-il clarifié.

Il faut signaler qu’en 2007, le Burkina Faso a adhéré aux normes ITIE. Cette adhésion a consisté à « garantir un maximum de transparence dans la gestion de ses ressources minières ».

Cryspin Laoundiki
Lefaso.net


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