Il s’est tenu à Koudougou, le lundi 20 décembre 2021, un atelier d’information au profit des organisations de la société civile et des hommes de médias. Étant des partenaires du ministère en charge de l’économie, il relève de ladite institution de leur fournir les outils nécessaires afin de leurs permettre de mieux appréhender les dépenses fiscales.

Sensibiliser les hommes de médias et les organisations de la société civile sur la problématique des dépenses fiscales est le but de cet atelier abrité par la cité du cavalier rouge. Au fil de ces deux jours, le 20 et 21 décembre, les parties prenantes ont été informées sur la place de la fiscalité dans la politique économique ; les nuances qui existent entre une dispense fiscale et un allègement des charges fiscales d’un contribuable ; le rôle des dépenses fiscales dans la conduite de la politique fiscale ; les normes communautaires en matière d’évaluation des dépenses fiscales ; et les résultats des évaluations au Burkina Faso.

Aussi, le secrétariat permanent du Comité de politique fiscale (SP-CPF), entend constituer un pool de partenaires pour le relais de la bonne information en matière de dépenses fiscales. Selon le secrétaire permanent du comité de politique fiscale, Laurent Blaise Kaboré, son institution a pour rôle de conduire les modernisations au niveau des régies afin de parvenir à une politique fiscale moderne. Dans l’exécution de ce rôle, le SP-CPF a le devoir chaque année de produire un rapport des dépenses fiscales. Cependant, les résultats de ces évaluations font régulièrement l’objet d’analyses et d’interprétations diverses et leur appropriation par les structures étatiques, les organisations de la société civile et les partenaires au développement n’est pas toujours au niveau souhaité. « Ces rapports sont bien connus, mais ces rapports sont mal interprétés », affirme le SP-CPF

D’où cet atelier, qui, aux dires de Laurent Blaise Kaboré a pour objectif de permettre aux hommes de médias et aux OSC de comprendre aisément ce que c’est qu’une dépense fiscale à travers le rapport produit qui permet de situer au cours de l’année la contribution de l’État dans la mise en œuvre d’une politique fiscale au niveau des entreprises.

« Aux dire de secrétaire général du ministère de l’Economie, des finances et du développement, Seglaro Abel Somé, il était primordial d’informer sur les dépenses fiscales qui sont des mesures prises par le gouvernement visant à encourager certains comportements ou activités. Mais aussi à aider certains groupes de contribuables qui se trouve dans des situations particulières. De ce fait, il invite les parties prenantes à une participation active aux travaux de cet atelier afin d’aboutir à des résultats probants. »

Durant cette session d’information, différents thèmes ont été abordés. Retenons entre autres, la fiscalité dans les instruments de politique économique ; le processus de gestion des incitations fiscales ; la problématique des dépenses fiscales et l’expérience du Burkina Faso en matière d’évaluation des dépenses fiscales.

Au sortir donc de cette séance d’information, les participants ont vu leurs capacités renforcées sur des thématiques en lien avec la notion des dépenses fiscales. Ainsi, ils ont bien assimilé la problématique des dépenses fiscales, ce qui devrait leur permettre de comprendre et mieux interpréter les résultats des évaluations des dépenses fiscales. Afin de jouer pleinement leur rôle de veille citoyenne, le secrétaire permanent du comité de politique fiscale a appelé les participants à s’approprier de cette formation.

Prince Omar


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