Burkina Faso : La Chambre de commerce lance un master spécialisé pour pallier le manque d’expertise pour les entreprises
La Chambre de commerce et d’industrie du Burkina Faso (CCI-BF) a procédé, le mardi 16 mars 2021, au lancement officiel d’un master spécialisé en Supply chain et achats. Un master qu’elle a mis en place grâce à l’appui du Club Afrique Occitanie (CAO) et l’école de commerce Toulouse Business school, pour aider les entreprises burkinabè à trouver des compétences adaptées sur le marché de l’emploi.
Selon le directeur général de la CCI-BF, Issaka Kargougou qui a présidé la cérémonie de lancement du master, c’est en 2019 que la CCI-BF a signé une convention de partenariat avec Toulouse business school et le Club Afrique Occitanie pour mettre en place le programme de Diplôma. Cette convention, poursuit-il, prévoyait entre autres dispositions la programmation et la conception de cycle de formation certifiant et diplômant à travers leur école de commerce, « l’Ecole burkinabè des affaires ».
« La mise en œuvre de la convention se concrétise aujourd’hui avec le lancement officiel du master spécialisé en supply chain et achats et en septembre prochain, nous allons également procéder au lancement du deuxième master spécialisé qui va porter sur le management des structures de santé », s’est-il réjoui.
- Le public au lancement du master
Pour lui, la mise en place de ce master en chaine d’approvisionnement, part du constat selon lequel sur le marché de l’emploi, les entreprises rencontrent d’énormes difficultés à recruter des candidats dont le profil répond à leurs besoins. Nantis de diplômes, beaucoup de jeunes qui sortent des écoles ont parfois du mal à pouvoir faire valoir leurs compétences sur le marché du travail. Et bon nombre vit dans le chômage avec tout ce que cette situation comporte comme conséquences pour l’économie, les parents et même pour les intéressés.
Pour travailler à inverser cette mauvaise tendance, explique Issaka Kargougou, la CCI-BF a fait le pari de mettre à la disposition des secteurs structurants de l’économie, des ressources humaines qualifiées à travers la mise en place d’un dispositif de formation professionnelle adaptée. Il ajoute que le gouvernement burkinabè s’est aussi engagé dans la même dynamique depuis 2012 à travers le programme d’appui à la politique sectorielle d’enseignement et de formation technique et professionnelle.
- Hermann Bertrand Garé, le directeur de la formation professionnelle de la CCI-BF
Le directeur de la formation professionnelle de la CCI-BF, Hermann Bertrand Garé, abonde dans le même sens en expliquant que le master a été mis en place, parce que l’une des missions de la CCI-BF c’est de travailler au renforcement des capacités du secteur privé. Et c’est à travers les échanges avec les acteurs de ce secteur, dit-il, qu’« ils ont compris la nécessité de mettre à leur disposition des ressources humaines qui répondent à leurs besoins ». Le directeur de la CCI-BF, Issaka Kargougou, a tenu à rendre hommage aux partenaires qui ont permis la création de ce master.
- Bernard Vidal, président du Club Afrique Occitanie (CAO)
Bernard Vidal, président du Club Afrique Occitanie (CAO), explique que la Chambre de commerce du Burkina a proposé que le CAO puisse accompagner la création du campus international de Ouaga, et là, les compétences qui manquent au niveau national ils pourront les chercher dans les écoles prestigieuses. « Nous avons procédé donc à des audits pour sélectionner les compétences qui sont adaptées au besoin de l’enseignement et cela nous a pris environ 18 mois. Aujourd’hui nous sommes très heureux d’assister à l’ouverture du premier master en supply chain et achats avec environ 31 étudiants pour la première promotion », a-t-il souligné.
Et de poursuivre : « Nous espérons créer ainsi de la richesse, des futurs chefs d’entreprises et pourquoi pas plus tard créer des liens gagnants-gagnants avec nos PME ». Selon lui, le CAO qu’il a créé est lié à la Chambre de commerce de Toulouse. Il a soutenu la CCI-BF en 2001 à créer le fichier Neeré qui recense les entreprises burkinabè.
Etienne Lankoandé
Lefaso.net
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