Les membres du groupe de recherche et d’analyse appliquées pour le développement (GRAAD) ont présenté le samedi 07 novembre 2020, les résultats d’une étude menée sur les effets socioéconomiques de la pandémie sur les activités des micro-entreprises informelles dans les centres urbains du Burkina Faso.

Sur un total de 702 entreprises enquêtées, l’étude révèle que plus de 24 % de personnes ont perdu leur emploi, en majorité des hommes. Environ 251 employés sur 534. L’impact de la pandémie s’est aussi senti sur le chiffre d’affaire. L’étude a concerné rien que les grandes agglomérations comme Ouagadougou, Bobo-Dioulasso et Ouahigouya.

Le secrétaire exécutif du GRAAD, Damien Lankoandé a affirmé que la pandémie de Covid-19 a un impact négatif lourd sur l’entreprise au « Pays des Hommes intègres ». Selon ses propos, les mesures qui sont prises pour contrer la propagation du virus ont entrainé une perte importante de l’emploi.

Soutenir les entreprises gérées par les jeunes et les femmes

« Ce qu’on a vu, en raison de cette pandémie, il y a 24 % des employés qui sont des ces secteurs se sont retrouvés subitement au chômage. Parce qu’il n’y avait plus d’activités. On ne pouvait plus aller dehors, parce qu’il n’y avait plus de clients ou parce que tout simplement, on ne pouvait plus ouvrir sa boutique », a-t-il dit.

Il a fait remarquer également les pertes en termes de baisse du chiffre d’affaire qui, selon ce qu’il explique vont de 25 % à 75%. Dans la plupart des cas, a-t-il poursuivi, les entreprises ont perdu pratiquement la moitié de leur chiffre d’affaire. Damien Lankoandé a indiqué que pendant cette période difficile, les entreprises gérées par les femmes ont moins licencié que celles des hommes.

« Ce résultat vaut également pour les entreprises dirigées par les jeunes. Si on considère le milieu urbain et de façon générale dans le secteur informel, en termes de gestion, les femmes ont tendance à conserver l’emploi face à la difficulté. Pour l’Etat ou un Etat, une politique en situation de crise similaire voudrait dire que soutenir les entreprises dirigées notamment par les jeunes ou les femmes peut être une option de maintien de l’emploi mais aussi d’une relance beaucoup rapide comparativement aux entreprises dirigées par les hommes », a-t-il expliqué.

 

Reficampus

GRAAD Burkina fait quelques recommandations que sont, le renfort des capacités des comités de crise, développer un mécanisme de micro assurance adapté et la prise des mesures spécifiques qui épargnent ou soutiennent les entreprises dirigées par les jeunes et les femmes.

Dans le but d’atténuer les effets du Covid-19, GRAAD Burkina a mis en place un projet dénommé Reficampus (Résilience des filles du campus au Covid-19). Le projet vise à apporter du soutien aux filles se trouvant dans une situation difficile par le fait que la pandémie ait affecté les activités entreprises par leurs parents.

Il sera question de soutenir en termes de frais académiques, le transport et la nourriture. Reficampus ne concerne que les filles des universités publiques. Il est financé par GRAAD Burkina. Les portes de la structure restent ouvertes à toute personne voulant soutenir l’initiative.

Willy SAGBE

Burkina 24  


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