La Banque mondiale et le gouvernement du Burkina Faso tiennent, ce vendredi 19 mai 2023, une revue conjointe de la performance du portefeuille des projets et programmes financés par la Banque mondiale au Burkina Faso. Une occasion d’échanger afin d’identifier les goulots d’étranglement et de s’accorder sur les mesures et les actions à entreprendre afin de trouver une approche territoriale adaptée et synchronisée pour une exécution des activités dans les zones affectées par l’insécurité.

Le portefeuille des opérations de la Banque mondiale au Burkina Faso a pratiquement doublé en quatre ans. En effet, ces engagements sont passés de 1, 7 milliards de dollars en 2018 à plus de 3 milliards de dollars à ce jour. Trois nouveaux projets d’un montant global de 460 millions de dollars viennent d’être approuvés par le conseil d’administration de la banque. Toute chose qui fait passer le portefeuille à 3,5 milliards de dollars.

La représentante résidente de la Banque mondiale, Maïmouna Mbow Fam, a informé que trois nouveaux projets viennent d’être approuvés par le Conseil d’administration de la Banque

Et ce n’est pas tout. Un effort de décaissement a été enregistré. Depuis la reprise des décaissements en janvier 2023, plus de 200 millions de dollars, soit environ 120 milliards de francs CFA ont été versés sur les différents projets et programmes. La présente revue est une opportunité pour les deux partenaires de réfléchir sur comment améliorer les approches et les pratiques afin de consolider les résultats tout en pérennisant les acquis. C’est d’ailleurs dans cette dynamique que le thème de la présente revue questionne la performance du portefeuille dans ce contexte de fragilité afin de trouver une approche transformationnelle pour maximiser les résultats et avoir un impact à l’échelle. Un thème qui interpelle plus d’un de par sa pertinence dans le contexte actuel de mise en œuvre des projets et programmes, de l’avis de la représentante résidente de la Banque mondiale, Maïmouna Mbow Fam.

Les participants ont été invités à des échanges francs et constructifs afin qu’ils parviennent à des conclusions pertinentes

En effet, a-t-elle précisé, la revue permettra d’aborder la problématique d’une adaptation des projets et programmes dans un contexte « changeant et volatile ». Dans ces conditions, la bonne exécution des activités dans les zones affectées par l’insécurité est impérative. C’est pourquoi, l’une des visées de cette revue conjointe, est de trouver une approche territoriale adaptée et synchronisée et cela engagera tous les acteurs en quête d’une meilleure façon d’opérer. « Nous avons bon espoir que notre contribution devrait pouvoir créer les conditions d’une relance économique inclusive pour un développement durable. C’est du reste cette volonté de rester engagé aux côtés du gouvernement et des populations qui a dicté le réengagement rapide de la Banque mondiale en janvier 2023 », a fait savoir Mme Mbow Fam.

Revenant sur le thème, le ministre de l’économie, des finances et de la prospective, Dr Aboubacar Nacanabo, a indiqué qu’il revêt une importance particulière. La lenteur et les lourdeurs tout au long du cycle, de la planification des activités à leur exécution en passant par les instruments de sauvegarde environnementale et sociale, la passation des marchés et la délivrance des avis de son objet sont autant de difficultés relevées par Dr Nacanabo.

Pour Dr Nacanabo, cette rencontre devra aboutir à des propositions de procédures d’exécutions plus flexibles pour obtenir des résultats rapides

Il a espéré qu’à l’issue de cette revue conjointe, les deux parties s’accordent sur les mesures et actions à entreprendre et les corrections nécessaires à apporter. « Elle devra aboutir à des propositions de procédures d’exécution plus flexibles pour obtenir des résultats rapides et à fort impact », a-t-il souhaité. C’est pourquoi, pour clore ses propos, le ministre en charge de l’économie a exhorté les participants à des échanges francs et constructifs afin qu’ils parviennent à des conclusions pertinentes à même d’améliorer les performances du portefeuille de la Banque mondiale au Burkina Faso.


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