Le ministre de la fonction publique, du travail et de la protection sociale, Bassolma Bazié, était ce vendredi 1er avril 2022 dans les locaux du Conseil national du patronat burkinabè à Ouagadougou. Cette visite de courtoisie est une coutume : celle qui veut que les nouveaux ministres en charge du travail rendent visite au CNPB après leur prise de fonction.

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Acteurs économiques burkinabè rencontrant le ministre en charge de la fonction publique

Pendant plus d’une heure, celui que le monde syndical surnomme le « Général » a échangé à bâtons rompus avec les acteurs économiques. Au cours de ce débat franc avec le ministre en charge de la fonction publique, plusieurs sujets ont été mis sur la table de discussion, même si le 1er vice-président du CNPB, Seydou Diakité a dès le début plaisanté en indiquant que ce n’était pas un réquisitoire. Mais ils ont toutefois saisi l’occasion pour faire des doléances au nouveau ministre en charge de la fonction publique.

Seydou Diakité, 1er vice-président du CNPB

Mais avant de décliner ces doléances, le vice-président du CNPB chargé du dialogue social, Harouna Toguyéni, a d’abord exprimé le soutien et l’accompagnement de toute la corporation au ministre afin qu’il puisse réussir sa mission. Quant aux différentes doléances qui ont été évoquées au cours de ces échanges, il a été question, entre autres, de la relecture du code du travail burkinabè et d’un mécanisme de financement du CNPB comme ce qui se fait ailleurs dans les autres pays de la sous-région. Des doléances dont le ministre dit avoir pris bonne note, tout en promettant un rendez-vous dans un bref délai avec les acteurs afin de discuter des pistes de solutions.

Harouna Toguyéni, vice-président chargé du dialogue social

Dans la suite de ce débat franc, les acteurs économiques ont également saisi l’occasion pour faire part de leurs inquiétudes. Et comme pour plaisanter, ils ont fait comprendre au ministre que quand il a été nommé à la tête de ce département, eux, acteurs économiques ont eu peur qu’il prenne parti pour une couche donnée.

Bassolma Bazié, ministre en charge de la fonction publique en visite au Conseil national du patronat Burkinabè

A cette inquiétude, Bassolma Bazié n’est pas allé par quatre chemins pour réagir. Il a répondu en ces termes : « Je ne suis pas le ministre d’une partie de la population, mais celui de tous les Burkinabè ». Pour démontrer sa bonne foi, l’homme a même épelé son numéro au milieu de toute l’assistance et il a demandé à ce qu’au-delà de cette rencontre formelle, les acteurs n’hésitent pas à le contacter pour discuter sur des questions d’actualité et surtout celles les concernant.

Yvette Zongo


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